Roche Noire Canari Zozo

Publié le par Martintin


          Pour un des derniers week-ends en Guyane, il fallait essayer de trouver quelque chose du genre « aventure guyanaise ». Quelques lignes dans un guide suffisent pour nous allécher : « En aval de Saut Maripa, avant Camopi, La roche Noire Canari Zozo est l’endroit rêvé pour les zoologistes ou les chasseurs ». C’est tout.

Itinéraire : en rouge la partie en pirogue

 

          Direction l’Oyapock donc, le fleuve frontalier avec le Brésil, sur lequel se trouve notre destination. Première étape : rejoindre le Saut Maripa, premiers rapides en remontant le fleuve en direction de Camopi, une commune amérindienne. Pirogue pendant une demi-heure puis marche à travers la  forêt pendant une autre demi-heure nous amènent en haut de ce saut vraiment impressionnant. On comprend pourquoi aucune pirogue ne peut franchir les rapides. Là haut un poste militaire plein de légionnaires surveille la frontière, les passeurs et les contrebandiers. On passe la nuit dans un vieux carbet abandonné, sous un ciel magnifique.

Saut Maripa

 

          Le lendemain il faut absolument que l’on trouve rapidement une pirogue pour remonter le fleuve. D’après la carte il y a pas moins de 12 barres de rapides à franchir, le tout réparti sur un quarantaine de kilomètres. Après une bonne heure d’attente un piroguier s’arrête enfin. Il monte du fret à Camopi (uniquement des bières…), et c’est pour nous l’occasion de l’accompagner. Pas très rassurés par l’impressionnante cargaison que l’on transporte, on est en fait menés de main de maitre à travers les rapides par le « boss ».

Sur la pirogue de fret, remontant l'Oyapock

 

          Après plus de deux heures de navigation le pilote nous sort de notre torpeur en nous montrant la Roche Noire. Rapidement débarqués il nous laisse seuls dans un endroit assez extraordinaire : on se rend compte qu’il ne s’agit que d’un lieu-dit, à cause d’un grand rocher noire qui affleure de l’eau. Rien d’autre à l’horizon que notre roche et une dizaine de mètres carrés de « plage ». Tout autour la forêt parfaitement impénétrable. L’aventure commence !

Arrivée! Roche noire, c'est à dire les cailloux que l'on voit à droite...

          Les esprits repris, il faut maintenant s’attaquer à la forêt pour se préparer un endroit pour la nuit. Traçage de sentier, débroussaillage d’une zone pour mettre les hamacs, chercher du bois…  On arrive enfin à se faire un sacré campement, et même une bonne averse n’aura pas raison de nos bâches ni de notre feu.

Notre campement fait maison

 

         Partie de chasse la nuit, malheureusement dans résultat. On entend pourtant les animaux mais impossible d’en avoir un en joue.

          Le retour de cet endroit loin de tout (mais alors vraiment très loin !) se fait de nouveau en pirogue-stop. Cette fois ce sont des fûts d’essence qui sont nos compagnons jusque la ville brésilienne d’Oyapock. On profite de ce terminus pour se goinfrer de viande dans une churrasceria. Comme quoi la civilisation a du bien! Sur la route pour retourner à Kourou on en profite pour directement laisser un copain venu de métropole passer ses vacances dans l’ « enfer vert » prendre son avion pour Paris. L’arrivée à Orly va être difficile !!!

Roche Noire au lever du jour


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J
Canari zozo, non mais je te jure... C'est vous les zozos !<br /> Et les packs de bière, t'es pas crédible une seconde en nous disant que c'est seulement la marchandise de la pirogue... Tu crois qu'on te connais pas ?<br /> Ciao ciao mate !
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